Utilisé depuis les luttes féministes des années 70, le terme « empowerment » désigne le pouvoir d’agir dans un contexte individuel ou collectif. Cette notion où autonomisation et action se croisent infuse dans tous les pans de la société. Économique, politique, écologique et social, l’empouvoirement offre un espace d’expression aux citoyens d’une même communauté.
L’empowerment retrouve aujourd’hui ses racines dans le combat pour l’égalité des genres. En incitant les femmes à reconnaître leur valeur, il renforce la sororité et libère tout leur potentiel. Découvrez, dans cet article, les trois étapes clés pour s’empouvoirer et oser bâtir la carrière de ses rêves.
Identifier et surmonter ses croyances limitantes
La peur de l’échec
Craindre de ne pas y arriver, de ne pas se sentir à la hauteur ou de rater : la peur de l’échec représente les croyances limitantes qui paralysent et évitent d’avancer. C’est aussi le sentiment d’être bloquée, de ne pas faire le bon choix et par conséquent de prendre le mauvais chemin. Alors qu’il peut être normal de redouter l’erreur, cette angoisse devient problématique si elle nous empêche même d’essayer.
Cette peur s’avère plus souvent liée au rejet provoqué par l’échec qu’à la défaite en elle-même. L’erreur demeure fortement stigmatisée et lorsque l’on rate, c’est toute notre identité qui se trouve remise en question. Ces angoisses viennent quelquefois de craintes très profondes telles que l’inquiétude d’être jugé, d’avoir honte ou même de ne plus se sentir aimé. Pourtant, ne jamais échouer c’est aussi ne jamais réussir.
Pour dépasser cette peur de l’échec, un travail sur sa confiance en soi, mais également sur son rapport aux émotions est indispensable. La maturité émotionnelle est la faculté à ressentir et exprimer ses sentiments afin de les considérer non plus comme des problèmes, mais comme des réactions normales pour mieux les appréhender.
Le syndrome de l’imposteur
Sentiment d’illégitimité, le syndrome de l’imposteur se traduit par l’impression désagréable de ne pas être à sa place. Cette sensation d’incompétence génère une remise en question constante de la qualité de son travail et une difficulté à s’approprier son crédit. En rejetant son succès sur des éléments extérieurs, demander ce qui est pourtant mérité devient impossible. Ce sentiment d’imposture s’accompagne d’une peur profonde d’être un jour démasqué.
Alors que l’on emploie le masculin, le syndrome de « l’impostrice » serait plus adéquat, tant ces craintes touchent majoritairement les femmes. S’imaginer sur le devant de la scène, dans une société où l’on valorise encore des qualités telles que la discrétion ou la douceur, reste difficile.
Les role models demeurent une source d’inspiration essentielle sur laquelle se projeter. Ils sont indispensables à la construction d’un individu. Qu’il s’agisse d’un personnage fictif, d’une célébrité ou d’un proche, le role model façonne qui nous sommes en incarnant un idéal. Une large diversité des représentations devient donc cruciale, pour que chacun puisse s’identifier et se dire que rien n’est irréalisable.
Mettre en place des outils d’empowerment pour réussir
Le pouvoir du networking
Lorsque l’on connaît sa valeur et qu’est venu le moment de se lancer, le networking au féminin apparaît comme un outil puissant. En allant à contre-courant d’un système fait par et pour les hommes, il crée de nouvelles voix de promotions ou d’opportunités pour les femmes. Beaucoup d’entre elles, paralysées par le sentiment de ne pas savoir faire, n’osent pas réseauter. Pourtant, ces milieux offrent de véritables espaces de sororité.
Se sentir à l’aise est une condition indispensable pour rejoindre un network. Une réflexion doit être menée pour établir le bénéfice recherché sur ce réseau. Une fois des objectifs posés, l’investissement doit être ajusté pour servir ces intentions.
⏩ Écoutez le troisième épisode de notre mini-série sur l’empowerment pour networker facilement
La posture de leader
Nous avons vu apparaître ces dernières années de nouvelles figures de leader. À l’image de Jacinta Ardern, ancienne Première ministre néo-zélandaise, ces dirigeants ont une vision claire de l’exercice de leur poste. Leurs convictions priment et ils n’hésitent pas à renoncer au pouvoir lorsque celles-ci se trouvent menacées.
Être un bon meneur c’est établir des limites. Savoir ce qui reste acceptable ou non. Une grande maturité émotionnelle, mais également une excellente connaissance de soi sont primordiales. Les meilleurs dirigeants font preuve d’une authenticité dans laquelle il est facile de se reconnaître. La résilience, capacité à affronter les épreuves, reste une qualité tout aussi indispensable pour mener une telle carrière.
Élaborer une stratégie d’empowerment sur le long terme
L’organisation de son temps
Une fois lancé, il paraît essentiel de canaliser son énergie pour tenir sur la durée. L’action intentionnelle est un levier important pour apprendre à gérer son temps. Cette organisation doit servir les objectifs fixés. Trop souvent, le temps semble nous filer entre les doigts. Attention cependant à ne pas lui laisser trop de pouvoir. Acceptons que même s’il nous échappe parfois, il reste possible d’établir des priorités. L’emploi du temps doit s’adapter en fonction des ces aspirations.
Quatre moments clés permettent de mettre en place cette action intentionnelle :
- accepter que l’on ne maîtrise pas le temps ;
- établir trois priorités ;
- organiser son temps en fonction ;
- lâcher prise sur le reste.
Refuser les différentes sollicitations peut passer pour un sacrifice, mais renoncer c’est aussi gagner. Gagner du temps pour servir sa carrière, ses convictions et ses ambitions.
L’empowerment au féminin est une notion puissante qui permet aux femmes de s’imposer pour choisir une vie qui leur ressemble. Connaître sa valeur, oser prendre sa place et saisir les opportunités sont les étapes clés pour reprendre le pouvoir sur sa carrière. Il ne vous reste plus qu’une chose à faire : rejoindre le mouvement !
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